* * NOUVELLE EXPOSITION * *
DU 17 AU 28 SEPTEMBRE 2013
Ce
qui marque immédiatement dans cette
exposition inédite et étonnante, c'est
la diversité des approches
et des regards, et bien sûr la qualité des œuvres exposées.
Ce
collectif de neuf photographes a
travaillé de décembre 2012 à septembre 2013 sur un thème commun...
mais peu commun : les portraits de garagistes.
La
concertation entre les auteurs a
permis d'orienter leur travail, puis de sélectionner leurs cinquante
meilleures images. Au printemps dernier, une première exposition avait rencontré un franc succès (au lycée des métiers Pierre Mendès-France à Montpellier). Cette nouvelle exposition, à la médiathèque d'agglomération Françoise Giroud à Castries, est augmentée d'œuvres inédites, notamment des portraits réalisés spécialement chez les garagistes locaux de Castries.
Depuis
le reportage humaniste en noir
et blanc jusqu'aux recherches graphiques en couleurs, en passant par
le portrait de studio, tous les styles sont représentés.
Daniel Bieysse est parti à Cuba. Il en
a rapporté des images étonnantes des garagistes locaux, qui tentent
de maintenir en vie les antiques voitures dont les couleurs vives
animent les rues.
Laurence Cazin a photographié des
artisans garagistes dans un village de l'agglomération
montpelliéraine, mais aussi des apprentis mécaniciens, dont les
images en clair-obscur évoquent les tableaux du Caravage et les
chirurgiens au bloc opératoire.
Jean-Philippe Chalvin a entrepris de
traquer une espèce rare : les femmes-garagistes, il en tire des
images composées « au cordeau », dans lesquelles la féminité des
modèles, toujours présente, contraste avec leur environnement
mécanique.
Myrtille Chalvin a cultivé le genre « portrait volé » auprès de jeunes mécaniciens pris sur le vif, absorbés par leur travail, dans des ateliers où outils, machines et combinaisons forment de vigoureux contrastes de couleurs.
Terry Fabre s'est immergée dans
l'atelier d'un pittoresque réparateur de motos. Elle en a rapporté
des images au romantisme échevelé, évoquant l'atmosphère des «
seventies » et du mythe américain.
Aimée Gachet joue de son regard
malicieux pour saisir des scènes insolites et des points de vue
inattendus. Ses images associent étroitement les humains au décor de leur lieu de travail, évoquant ainsi le travail du fameux photographe allemand August Sander, qui a
consacré sa vie à inventorier les archétypes humains dans la
société du début du XXe siècle.
Françoise Maris-Jacquemet a photographié les
élèves mécaniciens du lycée Pierre Mendès-France à Montpellier.
Son regard attentif aux jeux de couleurs et de lumières reste chargé
d'empathie envers ses modèles. Dans l'une des ses images solidement
construites, un jeune homme semble brandir dans la pénombre un
sabre-laser pour inspecter un vaisseau spatial tout droit sorti de la
« Guerre des étoiles ».
Frédéric Montandon
s'est lancé dans
des expérimentations plus formelles, mêlant ses portraits de
garagistes à des graphismes issus de l'univers automobile. Cependant
l'humain reste au centre de ces constructions. Dans ses compositions en
couleurs, les mécanos sont mis en scène avec autant de noblesse que des
ingénieurs, loin de l'image d'Épinal du « petit garagiste
crasseux ».
Hélène Salom-Veyrune est allée à la
recherche de l'archétype chez un artisan garagiste, nous le livrant
« dans son jus » devant un décor immuable où s'affrontent
couleurs vives et teintes fanées. Dans d'autres images, la
composition enserre l'humain, ou juste un fragment, dans un entrelacs
de pièces métalliques. « Métropolis » n'est pas loin.
PORTRAITS DE GARAGISTES
Médiathèque Françoise Giroud
av de la Coopérative 34160 CASTRIES
(Montpellier-Agglomération)
Du mardi 17 au samedi 28 septembre 2013
(Mardi 15h-19h ; Mercredi 10h-12h30, 13h30-18h30 ; Jeudi 16h-19h ;
Vendredi 12h30-18h30 ; Samedi 10h-12h30, 13h30-18h30
Entrée libre et gratuite.